Poème : A toi

Square

Au hasard de mes explorations sociales, j’ai découvert une autre prose fantastique qui m’a foutu la chair de poule. Alors je me fais un devoir de la partager.

A toi…

… À toi qui as déjà donné un Happy Meal au lieu de préparer un repas frais du marché.

À toi qui as déjà mis deux fois de suite les mêmes chaussettes à ton enfant parce qu’à 3 ans, on ne sent pas des pieds.

À toi qui as pleuré des torrents de larmes quand on lui a coupé ses cheveux sans te demander ton avis.

À toi qui, au lieu de faire une activité Montessori, a foutu le Roi Lion à ton fils pour pouvoir roupiller tranquille.

À toi qui as fait croire qu’Eurodisney était fermé le dimanche.

À toi qui as recyclé un cadeau de Noël en cadeau d’anniversaire pour son copain.

À toi qui as sauté 3 paragraphes pour terminer l’histoire du soir plus tôt.

À toi qui bénis ton cours de danse puisqu’il t’évite de te taper le tunnel bain-devoir-repas tous les mardis soirs.

À toi qui es ravie que ton enfant soit invité tout l’après-midi pour un anniversaire et qui râles quand tu découvres que finalement, c’est que deux heures.

À toi qui lui as déjà enlevé avec ta salive du chocolat sur la commissure des lèvres alors que c’est dégueu et que t’en gardes toi-même un souvenir traumatique de ton enfance.

À toi qui as déjà regardé la photo de classe de ton enfant pour te vanter que VRAIMENT, c’est lui qui a l’air le plus malin, y’a pas à dire.

À toi qui n’as pas eu le courage de lui mentir encore lorsqu’il t’a demandé droit dans les yeux si le Père Noël existe pour de vrai vrai maman ?

À toi qui te lèves la nuit pour vérifier s’il respire bien, qu’il n’a pas trop froid et que son verre d’eau est toujours rempli.

À toi qui chiales devant le spectacle de fin d’année parce qu’il est beau, sur scène.

À toi qui préfères parfois (souvent) zoner sur Instagram/Facebook que de jouer aux dinosaures.

À toi qui as la flemme, passes ta vie à culpabiliser, à te dire que t’es pas assez ci ou trop ça mais qui finalement fais toujours de ton mieux.

Tellement de ton mieux.

À toi qui éduques, aimes, pleures, élèves, gueules, danses, chantes, cries et sais faire tout le beat de Baby Shark sans sourciller.

À toi qui allaites avec passion, à toi qui n’as jamais voulu ou pu donner le sein.

À toi qui es née maman ou qui apprends à le devenir jour après jour, à toi qui aimerais l’être si fort mais qui attends un peu trop, le coeur déjà débordant d’amour.

Hé toi, là : … T’es belle. Tu gères.

Mais surtout, tu brilles ✨