On pourra vous dire tout un tas de choses sur la période qui suit la vie de jeune parent : les nuits trop courtes, les hurlements du bébé, la peur de la jeune mère et la chute des hormones, le baby blues ; quand c’est votre tour, vous risquez de vivre une tout autre expérience que celle dont vous avez entendu parler.
Devenir parents, c’est une aventure dans laquelle on se lance les yeux bandés. On a beau avoir lu des tas de livres, s’être renseigné auprès des autres parents, avoir écouté en boucle les émissions sur le retour à la maison, sachez ceci : la vie change, mais surtout en mieux. Tout dépend maintenant de votre façon de voir les choses et de les appréhender.
Ne pas idéaliser la situation
Comme tous les grands sportifs, vous savez qu’il va falloir tout donner et surtout au début. Vous prenez votre souffle, et vous vous lancez dans l’arène.
Beaucoup de jeunes parents sont surpris d’être dépassés par la situation. Ils ne s’attendaient pas à avoir ce bébé-là. Ils l’avaient idéalisé. Depuis le ventre de grossesse, le bébé ne cessait de sourire. Seulement, le voilà qui pleure sans savoir pourquoi. Après avoir été déçu, vous tombez dans l’autre extrême : avoir un bébé c’est l’enfer.
Idéaliser est une mauvaise idée. Mieux vaut la laisser aux contes de fées ou aux publicités Milka. Soyez dans l’instant présent. Soyez avide de découvrir votre enfant plutôt que de lui coller une image, car si la mère parfaite n’existe pas, le bébé parfait non plus.
Une nouvelle vie
Il est possible de ressentir des émotions partagées entre l’angoisse et l’euphorie. Donner la vie est un acte si grand, que nous n’arrivons pas toujours à réaliser ce qui nous arrive. Mais pourquoi ne pas changer de point de vue sur la situation ? Une nouvelle vie s’offre à vous, avec des bouleversements, des surprises et des retournements de situation. La maternité est un voyage. Il faudra apprendre sur le tas et surtout se faire confiance.
Et même si cela va à l’encontre des codes. Vous avez le droit de savoir mieux que les autres. Parfois, on ne donne pas le meilleur de nous-mêmes parce qu’on n’est pas en mesure de le faire. Tous les parents font des erreurs, surtout les premières fois.
Quelques conseils pour bien vivre cette période
On oublie le ménage
Un appartement bien rangé, et la lessive blanche dans le jardin sous un soleil docile telle une pub pour lessive… si cette image est celle qui accompagne souvent le rêve de la famille parfaite, il est important de la laisser filer loin… loin de votre foyer. Car avec les premières semaines, votre chez-vous ressemblera sans doute à un champ de bataille abandonné par les soldats.
Sacrifions le ménage ou impliquons l’entourage dans cette tâche.
On ne se juge pas
Pour une jeune maman qui rentre à la maison et qui se place devant le grand miroir du couloir, il peut y avoir un choc. L’accouchement est un sport de haut niveau qui laisse des traces, du moins les premières semaines. Certaines s’en remettront plus facilement, d’autres moins, mais sachez une chose. Ce corps merveilleux a donné la vie et il est normal qu’il en garde des souvenirs. Un petit être humain (ou parfois deux) est passé à l’intérieur.
Pourtant, il est inutile de se juger. Le ventre rond et dur des dernières semaines est devenu mou et vide. La peau tremble encore quand on se dandine. Il y a aussi des vergetures qui ressemblent à des tatouages.
Il est important de savoir que si le corps a mis neuf mois pour accueillir la grossesse, il aura besoin de presque autant de temps pour s’en remettre complètement. Mais pas de panique, il s’en remet.
L’allaitement pour celles qui le choisissent permet de perdre plus rapidement les kilos en trop et pour les kilos qui comptent s’installer, vous pouvez les déloger avec des petites balades quotidiennes. En promenant bébé, même en hiver, vous renforcerez même son système immunitaire tout en perdant quelques grammes.
Au bout d’un mois, le ventre a repris plus ou moins sa forme initiale et la peau de son élasticité. Et puis pourquoi n’être pas fier de ce nouveau corps de femme qui a couvé la vie ?
On apprend à vivre au même rythme que bébé
On oublie souvent que déjà pendant la grossesse, les jeunes mamans ont manqué de sommeil. En y ajoutant l’accouchement et les premiers instants de vie de junior, il est fortement probable que le jeune parent soit fatigué. Pour contrer cette fatigue, il est conseillé de suivre les rythmes de votre nouveau-né en dormant quand il fait la sieste.
Pas de panique, je suis Maman.
Bien sûr, il y aura des doutes, des coups de mous, du blues (et nous ne parlons pas de la musique), de la colère, de l’énervement qui s’effaceront au prochain sourire. Bien sûr, il y aura des moments où vous regarderez en arrière et penserez que c’était bien, le temps d’avant.
Mais comme dans toute aventure, que vous soyez seul au milieu du désert ou seul au milieu des pleurs du bébé sans savoir quoi faire, sachez que ce n’est pas pour toute la vie. Rien ne grandit plus vite qu’un enfant. Chaque moment s’envole déjà. Et il arrive vite, le jour où un enfant préférera jouer avec ses copains plutôt que de pleurer dans vos bras.
